Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Archives des catégories : Personnages

Trubert Marcel. Résistant, déporté, mort pour la France.

Marcel Trubert, membre du mouvement Libération , des réseaux Rossi, Brutus et NAP-Fer, cadre dans l’armée secrète (compagnie de Monein) est arrêté en mai 1944, accusé de porter secours à des aviateurs américains. Déporté à Neuengamme et au kommando de Wattenstedt, il décède en novembre 1945 des suites des mauvais traitements qu’il a subis.

 

 

 

 

Marcel Trubert est né le 26 août 1925 à Cahors.

A l’âge de 19 ans, en juillet 1924,il signe un engagement de 2 ans dans un bataillon du génie. Il exerce alors la profession d’électricien. Cet engagement le conduit d’abord en Rhénanie occupée, puis, à sa demande, il participe à la guerre du Rif. Il est démobilisé comme caporal en juillet 1926.

Rendu à la vie civil, Marcel Trubert, affecté spécial, entre à la Compagnie des chemins de fer du Midi en juillet 1927. Nommé aide-électricien à la centrale d’Eget (65), il part à la nationalisation des chemins de fer pour Lacq où il devient responsable de la sous-station électrique.

Au plan personnel, il se marie à Aragnouet en février 1930 avec Antonia Cadilhac. Leurs filles Odette et Gabrielle naissent en 1931 et 1933. La famille loge dans un premier temps à Lacq puis à Lendresse.

Marcel Trubert est syndiqué à la CGT et s’inscrit au parti socialiste.

Le résistant.

Dans le milieu cheminot et en particulier auprès de René Olivier, Marcel Trubert s’engage dans la résistance (réseaux Brutus et Libération) dès l’année 1940. Il s’implique dans la recherche de renseignements, la distribution de tracts et de journaux clandestins. Mais aussi, il aide au passage de la ligne de démarcation qui passe auprès de son domicile.

Bien qu’elle n’ait pas été reconnue officiellement actrice de la résistance, son épouse Antonia participe à ces activités.

Après l’invasion de la zone libre en novembre 1942, Marcel Trubert devient agent P2 du réseau Rossi sous le pseudonyme de Lagorak. Dans la mouvance des réseaux Rossi et Brutus, il intègre l’Armée Secrète dès le 1er juillet 1943. Au moment de la création de la compagnie de Monein, il fait partie de l’encadrement avec le grade de sous-lieutenant. Il endosse la responsabilité de l’action immédiate du fait de ses compétences militaires (ancien du génie) et professionnelles (électricien à la SNCF). Il est directement impliqué dans le sabotage de la voie ferrée Pau – Bayonne du 1er mai 1944.

Trubert (n°2 à gauche), aviateurs (N° 1, 3 et 5)

 

A la mi-avril 1944, 3 aviateurs américains qui tentent de rejoindre l’Espagne s’adressent à lui pour obtenir de l’aide. Déjà engagé dans des filières de passage, Marcel Trubert les prend en charge et les héberge à son domicile. Le passage avec le réseau Bourgogne est retardé à la suite d’une descente de la gestapo à Pau. et les aviateurs sont bloqués à Lendresse.

 

 

 

 

Le 3 mai 1944, la Gestapo intervient à Lendresse à la suite d’une dénonciation par le milicien Mounier. Après avoir conduit les aviateurs à Pau, les agents de la police allemande revient au village, y arrête Antonia et un voisin, puis Marcel Trubert sur son lieu de travail. Antonia et le voisin sont libérés le lendemain.

 

Le déporté.

Marcel Trubert est incarcéré à la villa Saint-Albert à Pau jusqu’au 8 mai. Un graffiti, découvert dans les caves de la villa au moment de la libération, atteste de sa présence. Il est transféré à Toulouse le 8 mai 1944 où il est emprisonné à Saint-Michel. Malgré les interrogatoires et la torture, M. Trubert ne parle pas.

Le 23 mai, il quitte Toulouse pour le camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 4 juin 1944 en direction de Neuengamme où il arrive le 7 juin.

Après la quarantaine imposée au camp de Neuengamme, le 7 juillet, il est affecté au kommando de Wattenstedt (banlieue de Braunschweig) pour travailler à l’usine « Hermann Goering » qui produit des bombes et des obus. Ce complexe industriel est bombardé le 14 janvier 1945. Les détenus sont contraints d’effectuer le déblaiement et la reconstruction en travaillant 12 heures par jour, dans des conditions hivernales et en étant soumis à un régime alimentaire déficient.

Devant l’avancée des troupes alliées, le S.S, décident d’évacuer le camp en direction de Ravensbrück qui est atteint le 14 avril 1944 après un voyage de 230km parcouru en  7 jours dans des wagons marchandise découverts. Marcel Trubert arrive dans un état physique tellement délabré qu’il reste sur place jusqu’à l’arrivée des troupes russes le 30 avril qui lui prodiguent les premiers soins.

Le retour.

Marcel Trubert est pris en charge par les Américains qui le rapatrient par avion sanitaire vers Paris où il arrive le 26 juin 1944. Il ne pèse, alors, plus que 35kg.

Retour de déportation.

 

Il est hospitalisé au Kremlin-Bicêtre du 26 juin au 27 juillet, puis à Bordeaux du 27 juillet au 10 août, puis à Dax jusque début septembre. Il passe ensuite un mois à Pau puis à Cambo-les-Bains et il revient à Pau fin octobre.

Il décède d’une pneumonie le 9 novembre 1944. Ses obsèques à Lacq sont suivies par la plupart des responsables de la résistance dans le département des Basses-Pyrénées.

 

 

 

 

Le parcours de Marcel Trubert est documenté par des archives officielles (Service historique de le Défense) mais surtout son épouse Antonia et sa fille Gabrielle ont conservé un fond très riche d’archives familiales. Mme Catherine Benisse qui en a pris possession à leurs décès les a mises en ordre et elle a bien voulu nous les communiquer. Nous l’en remercions.

Documents.

Fiche individuelles du SHD;

 

 

 

 

 

Le parcours de déportation de M. Trubert.

 

 

 

Le graffiti de villa Saint-Hubert.

 

 

 

 

Lettres à Antonia.

Depuis la prison de Toulouse.
Depuis le camp de Royallieu.

 

 

 

 

 

 

 

Hommage rendu à M. Trubert par H. Baradat lors de ses obsèques.

Pour consulter le document: cliquer ici

COURET Pierre. Résistant NAP et CDL.

Couret Pierre entre dès sa création dans le réseau NAP et il est membre du CDL de sa création fin 1943 à sa mise en veilleuse en 1945.         Pierre Couret  est né à New York le 17 janvier 1909. Son parcours dans la Résistance. Chef de service à la Trésorerie Général,… Lire la suite

LACABANNE Henri. Résistant, fusillé en décembre 1943.

Henri Lacabanne, résistant de la première heure, agent du Noyautage de l’Administration Publique (NAP), est arrêté par la gendarmerie allemande le 3 octobre 1943. Condamné à mort par un tribunal allemand pour faits de résistance, il est fusillé à Toulouse le 28 décembre 1943.     Henri Lacabanne est né à Monein le 30 mars… Lire la suite

FRAISSE Henri. Résistant, fusillé en décembre 1943

Henri Fraisse, résistant de la première heure, membre de l’Armée Secrète (A.S.), agent du Noyautage de l’Administration Publique (NAP), est arrêté par la gendarmerie allemande le 3 octobre 1943. Condamné à mort par un tribunal allemand pour faits de résistance, il est fusillé à Toulouse le 28 décembre 1943.   Henri Fraisse est né à… Lire la suite

MARINELLI Yves, Général de corps d’armée.

Yves Marinelli est né le 9 décembre 1924 à Mondolfo (Italie) et décédé le 14 janvier 2023 à Pau.       Le résistant. Il va suivre toute sa scolarité à Tulle où sont installés ses parents. Il n’a que 15 ans lorsque la guerre éclate. En 1942, les allemands arrivent à Tulle, il a… Lire la suite

Gascogne Pierre. Un fondateur d’Alliance.

Pierre Gascogne est un des fondateurs du réseau Alliance avec son ami le commandant Loustaunau-Lacau en octobre 1940. Sous le nom de code « AXI 120 », il anime la patrouille sud-ouest de ce réseau jusqu’à son arrestation en octobre 1943. Incarcéré à la prison de Fresnes, il est assassiné le 14 juillet 1944.   Pierre Gascogne… Lire la suite

Poudampa Firmin.

Firmin Poudampa est né à Séron (65) le 30 mars 1917. Formé à l’École Normale de Lescar, il exerce la responsabilité du secteur VI de l’Armée Secrète dans les Basses-Pyrénées.       Après ses études secondaires, Firmin Poudampa intègre l’École Normale de Lescar , promotion 1936/1939. Passionné d’aviation, il obtient ses brevets de pilote pendant… Lire la suite

MENDIONDOU JEAN.

Jean Mendiondou, homme politique béarnais, a voté contre les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940; il a été maire d’Oloron-Sainte-Marie et député de la circonscription. Il a fait partie du Comité Départemental de la Libération en 1944 du fait de son engagement dans la Résistance.       Jean Mendiondou, né le 25 juin 1885… Lire la suite

COZZOLINO Sauveur. Résistant et Juste parmi les Nations.

COZZOLINO Sauveur, figure importante de la Résistance dans les Basses-Pyrénées a été reconnu « Juste parmi les Nations » le 18 janvier 2004.           Sauveur Cozzolino, né le 21 février 1898 à Bascotrecase (banlieue de Naples) émigre très jeune à Pau avec ses parents. Maître tailleur militaire, il travaille à Landau (D) où,… Lire la suite

POURRUCH Vincent. Un passeur abattu. 30 août 1943.

VINCENT POURRUCH,passeur occasionnel, est abattu, le 30 août 1943, par des éléments de la 8ème Compagnie du 3ème régiment de la Division Brandebourg au pont d’Iscoo, commune des Eaux-Bonnes.       Vincent Pourruch est né à Ogeu le 17 octobre 1909. Au début des années 1930, il s’installe en vallée d’Ossau où il travaille… Lire la suite

PETRE Jean-Baptiste. Un Saint-Jeannais responsable de l’Armée Secrète en Provencce.

Jean-Batiste Pétré, né à Saint-Jean-Pied-de-Port en 1896, est nommé par le général Delestraint, en 1943, chef régional de l’Armée Secrète pour la Provence. Il est déporté à Buchenwald en 1943. Libéré en 1945, il lui est confié la tête du Service de recherche des crimes de guerre ennemis. Il est décédé à Saint-Jean-Pied-de-Port en avril… Lire la suite

BACH André.

Bach André, engagé individuellement dans la résistance dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, a organisé depuis Pau des passages de la ligne de démarcation (hommes et courriers) et des évasions par la frontière suisse. Arrêté en août 1943 puis déporté à Buchenwald, il est décédé en mai 1945 à son retour en France.… Lire la suite

MURCUILLAT Jean-Pierre. Victime de « l’affaire de Barcus ».

Jean-Pierre Murcuillat a été assassiné le 23 juin 1943 à Barcus, ferme Cotabaren. Il a été la première victime d’une section spécialisée du 3ème régiment de la division Brandebourg: la 8ème section .     Jean-Pierre Murcuillat, né le 10 janvier 1925, fait l’objet, dans le Maitron, d’une fiche rédigée par Jean-Marie Guillon, Professeur des… Lire la suite

OLAZABAL, Michel. Passeur.

Michel Olazabal a fait passer en Espagne 953 personnes entre mars et juin 1943. Sa filière est démantelée à la suite de « l’affaire de Barcus ». Il passe lui-même en Espagne à l’été 1943 où il entre au service de la Base Espagne.     Michel Olazabal est né à Bidart en 1903. Il quitte la… Lire la suite

MONSABERT (de Goislard de), Joseph. Compagnon de la Libération.

Le général Joseph de Goislard de Monsabert, issu de l’Armée d’Afrique, participe à la tête de ses troupes (3ème division d’infanterie africaine puis 2ème Corps d’Armée de la 1ère Armée Française) aux combats de libération de la Tunisie et de l’Italie, au débarquement en Provence et à la libération des vallées du Rhône et de… Lire la suite

SAÜT Henri.

Henri Saüt fut d’une part Président départemental de la Légion des Combattants Français, d’autre part membre fondateur du réseau Alliance; maréchaliste et résistant. Henri Saût est décédé le 25 novembre 1944 au camp de Hersbrück – Dachau.     Biographie. Cette biographie a comme source celle écrite par Louis-Henri Sallenave pour le Dictionnaire biographique du… Lire la suite

CORDIER Daniel. Compagnon de la Libération.

Daniel Cordier, l’avant-dernier Compagnon de la Libération et ancien secrétaire de Jean Moulin, est décédé le 20 novembre 2020 à Cannes.       Une résistance précoce. Daniel Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux, dans une famille bourgeoise. Il est marqué par les convictions antisémites et maurassiennes de son beau-père. En 1940,… Lire la suite

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GOLAND Dora. Déportée à Auschwitz.

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ELISSETCHE Jean, Gracieuse et Marie-Jeanne. Une fratrie impliquée dans la Résistance.

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MELVILLE-LYNCH Francis. Pilote des F.A.F.L.

Paul Michel Francis Melville-Lynch est breveté pilote dès le 26 mars 1936. Affecté à la base aérienne de Chateaudun (E.A.A. 301) en 1939, il rejoint les forces aériennes françaises  en A.F.N. le 25 juin 1940 en s’évadant depuis Pau par avion. Il combat au sein de la R.A.F. et des F.A.F.L.   Paul Michel Francis… Lire la suite

NOUAUX Lucien. Compagnon de la Libération.

Lucien Nouaux, né à Bayonne en 1921, refuse de partir en Allemagne après avoir reçu sa convocation pour le STO. Entré en résistance, il devient, en 1943 à Toulouse,chef d’un corps-franc particulièrement actif. En 1944, Lucien Nouaux crée le corps-franc « Marc » en région bordelaise. En association avec André Bouillar, il dirige le groupes d’action le… Lire la suite

PLAA Jean.

Jean Plaa est arrêté le 12 juin 1944 par la Wehrmacht en même temps que le Préfet P. Grimaud et 7 autres personnalités paloises. Déporté, il décède à Flössenburg le 26 décembre 1944.       Jean Plaa est né à Bayonne le 29 avril 1899 dans une famille d’origine béarnaise. Journaliste correspondant de La France… Lire la suite

ITURRIA Victor. Compagnon de la Libération.

Victor Iturria s’engage dans la France Libre dès août 1940. Il combat jusqu’au printemps 1943 au Levant et en Afrique du Nord au sein des bataillon des FAFL. Parachuté dans le Morbihan début août 1944, Victor Iturria est tué dans une embuscade près de Blain (44) le 25 août 1944.       Victor Iturria est… Lire la suite