Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

BACH André.

Bach André, engagé individuellement dans la résistance dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, a organisé depuis Pau des passages de la ligne de démarcation (hommes et courriers) et des évasions par la frontière suisse. Arrêté en août 1943 puis déporté à Buchenwald, il est décédé en mai 1945 à son retour en France.

 

André Bach est né le 30 octobre 1888 à Paris.

 

Mobilisé en 1914, il fut distingué de 6 citations. Blessé grièvement le 27 octobre 1916 à Douaumont (amputation du bras gauche), il est démobilisé avec le grade de sous-lieutenant.

Pendant l’entre-deux-guerres, André Bach devient journaliste professionnel dès 1932 en Charente puis à Pau à l’Indépendant des Pyrénées dans lequel il signe son premier article le 28 octobre 1936.

Résistant de la première heure, André Bach signe le 15 septembre 1939 un article citant R. Kipling  « Pour le soldat français, le seul bon Boche est un Boche mort ». Il adresse le 19 septembre 1939 une requête au commandant de la subdivision militaire de Pau pour offrir ses services comme agent de liaison avec l’armée britannique.

André Bach organise une filière de renseignement et de passage de la ligne de démarcation (hommes et courriers) au profit des MUR et une filière d’évasion de juifs vers la Suisse.

André Bach, à la suite d’une dénonciation, est arrêté à Pau par la Gestapo le 9 août 1943. Interné au fort du Haa à Bordeaux puis à Compiègne, il est déporté à Buchenwald ( convoi du 17 janvier 1944). Il quitte le camp de Buchenwald le 8 avril 1945 pour une marche de la mort qui le conduit jusqu’à Pösing en Bavière où il est libéré. Epuisé par cette dernière épreuve, il décède le 10 mai 1945à Boulay (57) où il était hospitalisé.

A. Bach est reconnu « Mort pour la France » . Dossier Caen AC 21 P 420188

A. Bach est homologué RIF (Résistance Intérieure Française) . Dossier Vincennes GR 16 P 25842

 

 

 

 

Carte d’identité de prisonnier d’André Bach établie à Buchenwald et portant son numéro matricule : 40719.

Archives allemandes « Arolsen ».

 

 

 

 

 

André Bach fut membre du Cyclo Club Béarnais qu’il présida de 1937 à 1940.

 

Ambroise Bordelongue, Président du C.D.L., a témoigné de l’engagement d’André Bach :

« Je, soussigné Ambroise Bordelongue ex Michel, Chef Départemental des MUR, Président du CDL des Basses-Pyrénées, certifie sur l’honneur que M. Bach André, journaliste à Pau, fut arrêté par la Gestapo allemande en raison de son activité résistante qu’il menait isolément ai titre de « passeur » en Suisse des Israélites traqués par l’ennemi. Qu’il avait mis son organisation à la disposition du Chef départemental des MUR avec lequel il se tenait en relation pour tous renseignements qu’il pouvait fournir sue l’ennemi et ses collaborateurs ».

Cité dans l’ouvrage de référence, page 90. Article de C. Desplat

Décorations :

Légion d’honneur. Officier en date du 17 avril 1939

Croix de guerre.

 

Bibliographie :

Bach A., Carnets de guerre. Vie et mort d’un patriote de la grande guerre à Buchenwald, Edition Cairn, Pau, 2013, 296 pages. Textes établis et annotés par Elisabeth Carlier, Jean-Pierre Carlier et Christian Desplat.

Référence Internet:

Le Maitron. Notice BACH André, Jean, Marie par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 31 octobre 2020, dernière modification le 19 décembre 2020.

Cyclo Club Béarnais, page consacrée à André Bach.

Lieu de mémoire:

Stèle à A. Bach érigée au sommet du col d’Aubisque par le Cyclo Club Béarnais, inaugurée le 26 Septembre 1948.

Désolé, les commentaires sont fermés pour cet article.