Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

OLAZABAL, Michel. Passeur.

Michel Olazabal a fait passer en Espagne 953 personnes entre mars et juin 1943. Sa filière est démantelée à la suite de « l’affaire de Barcus ». Il passe lui-même en Espagne à l’été 1943 où il entre au service de la Base Espagne.

 

 

Michel Olazabal est né à Bidart en 1903. Il quitte la côte basque pour s’installer à Pau où il épouse en 1941 Jeanne-Marie Pinqua, native de Barcus.

Une filière d’évasion.

Au mois de janvier 1943, avec le Palois Henri Quirolle, il construit une filière d’évasion pour, depuis Pau, prendre en charge des groupes de fugitifs et les conduire jusqu’à la frontière sur les hauteurs de Sainte-Engrace en Haute-Soule.

En quatre mois, de mars à juin 1943, cette filière a permis l’évasion de quelque 953 fugitifs.

La filière démarrait à Pau. Les futurs évadés regroupés en ville avaient rendez-vous place Clémenceau, avec M. Olazabal, pour embarquer dans le car-navette reliant Pau à Navarrenx; départ à quatre heures et demie, deux fois par semaine.

Tout le monde descendait du car aux environs de Préchacq-Josbaig, marchait jusqu’au village de Geüs pour une halte au café Pourtau.

La suite de la progression se faisait par le bois de Josbaig et le quartier Larraja, à l’entrée de Barcus. (marche de 15km environ).

Les clandestins se réfugiaient dans une grange jusqu’à la tombée de la nuit en attendant le retour du passeur souvent accompagné d’un nouveau groupe de fugitifs.

La deuxième étape dirigeait le groupe vers Montory en passant par le quartier Gastellondo, puis vers Laguinge-Restoue, Haux et Licq. Passant au-dessus de la centrale hydro-électrique,  M. Olazabal conduisait les candidats à l’évasion, par le pont d’Oste, à la montée au cayolar de Ardakotxea en suivant le haut des gorges de Oladübia. La marche continuait jusqu’au port de Belhay pour franchir la frontière.

 

La fin de la filière.

La filière mise en place par M. Olazabal s’éteint les 24 – 25 juin 1943 avec « l’affaire de Barcus » qui est marquée par la mort de J.P. Marcuillat et l’arrestation d’un groupe d’une trentaine de fugitifs.

M. Olazabal passe en Espagne dans les semaines qui suivent l’échec de Barcus. Après avoir été interné quelque temps à Urberoaga (Biscaye), il rejoint la mission française d’Alger à Madrid. Il entre alors au service de la Base Espagne pour des missions de courrier en aller et retour entre Madrid et la France.

En février 1944, il est transféré à Alger.

Après la libération, Michel Olazabal s’installe à Artigueloutan où il décède en 1982.

Lieu de mémoire:

 

Artigueloutan: plaque au monument aux morts.

 

 

Un des derniers passages de Michel Olazabal, celui du 20 juin 1943, comptait cinquante quatre candidats à l’évasion dont Bernard Piquemal qui  a publié son témoignage dans la revue Arkheia en 2001.

Pour accéder à ce témoignage: cliquer ici.

 

 

Références bibliographiques:

Lougarot, Gisèle, Dans l’ombre des passeurs, éditions Elkar, Donostia, 2004. Voir page 273 et suivantes.

Ippécourt. Les chemins d’Espagne. Editions Gaucher, Paris. 1948. Voir pages 310 et suivantes.

Dossier homologation.

 

Désolé, les commentaires sont fermés pour cet article.