Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Réseaux-renseignements et/ou évasion- ayant opéré dans les Basses-Pyrénées. RYBACK-ROSSI.

Antoine RYBACK – citoyen tchèque – alias ROSSI – crée et anime en France un réseau de renseignements puis d’évasion de fin 1940 à la Libération.

  Ce réseau est actif dans les Basses-Pyrénées à compter du début de 1942.

 

A la suite de la publication d’une courte biographie consacrée à René OLIVIER et à Henri LAMARQUE, (pour y accéder: cliquer ici) ,Mme Espoey , documentaliste au musée de la Résistance et de la Déportation des Hautes-Pyrénées, nous a fait connaitre le témoignage recueilli le 27 juillet 1945 par la D.G.E.R. , conservé aux archives nationales, cote : 72AJ/80 Dossier n° 3. Nous la remercions vivement de cette contribution.

Document intitulé: « Historique de l’activité du réseau de renseignements créé et dirigé en France par Antoine Ryback, enregistré au 2e bureau de l’État-major du ministère de la Défense nationale du gouvernement tchécoslovaque à Londres sous le nom de Rossi n° 7000-7999 »

Pour accéder à l’original: cliquer ici.

Pour accéder à une version au format pdf: cliquer ici.

Présence  du réseau RYBACK-ROSSI dans les Basses-Pyrénées.

Synthèse des informations disponibles dans l’historique.

Antoine Ryback – alias Pierre-Antoine Rossi – citoyen tchèque, rejoint l’Angleterre après la défaite de juin 1940. Il avait souscrit depuis l’annexion de la Tchécoslovaquie par le III ème Reich un engagement dans l’armée tchèque reconstituée en France   et occupait un poste au 2ème bureau de cette armée.

Volontaire pour organiser un réseau de renseignement en France occupée, Ryback-Rossi revient en France via le Portugal et l’Espagne le 25 décembre 1940. Il a pour mission de constituer un réseau de renseignement en liaison avec les services secrets anglais, de pende contact avec tout opposant à l’occupant et de favoriser les départs vers l’Angleterre.

René Olivier

 

Au début de 1942, Ryback-Rossi cherche à augmenter ses réseaux et il entre en relation à Pau avec René Olivier et le pasteur Jules Jezequel. Henri Lamarque, en sa qualité de typographe, fournit au réseau de tous les documents (état-civil, identité,…) nécessaires. Sous la direction de René Olivier qui agit comme recruteur dans le milieu des cheminots, un réseau de renseignement s’organise de Nantes à Hendaye.

Informés dès mars 1942 des projets de S.T.O. discutés entre Stulpnagel et de Brinon, les responsables mettent en place des réseaux d’évasion au départ des Hautes et des Basses- Pyrénées.

 

1) Réseau de Lannemezan. Chef de réseau: Jean Marcheix. Itinéraire de Lannemezan à Barbastro.

2) Réseau d’Arudy. Chef de réseau; René Chassagne à Louvie-Juzon. Réseau conduisant d’Arudy à l’Espagne par Laruns, Gabas, Bious-Artigues, le col des Moines et le Somport. Cet itinéraire sera un peu modifié pour des raisons de sécurité dans son parcours final et ira jusqu’à Sabinanigo.

3) Réseau de Mauléon. Chef de réseau: Jean Lanouguerre avec l’aide de Bessouat pére et fils. Réseau conduisant de Mauléon à Ochagavia par Tardets, Larrau et Orhy. Ce parcours est modifié après la création de la zone réservée (novembre 1942) en direction de Orbaïceta par Hosta, Mendive, Esterençuby, Beherobie et le pic Errocate.

A compter de février 1943, Mmes Larromet de Meillon et Fernandez de Pau sont incorporées au réseau. Elles sont spécialisées dans le renseignement concernant l’aviation allemande.

Le 7 mars 1943, Dominique Etchegohyen, le passeur-chef de Mauléon est arrété par la Gestapo. Il est déporté (voir liste des déportés dressées par L. Poullenot)  .

Traqués par la Gestapo, René Olivier et Henri Lamarque quittent Pau pour se rendre à Limoges où ils s’engagent dans le mouvement Libération sans quitter les réseaux Ryback-Rossi. Ils tombent le 3 août 1944 lors des combats de Saint-Sylvestre (87).

Références des dossiers d’homologation au Service Historique de la Défense.

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