Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
PETAIN A PAU. Avril 1941. 23 avril 1941. Editorial après le discours aux paysans.
Le quotidien palois « Le Patriote des Pyrénées » publie, entre le 15 avril et le 23 avril 1941, une série d’articles qui précèdent, accompagnent et commentent la visite du Maréchal Pétain à Pau le 20 avril 1941.
Le numéro du Patriote des Pyrénées, daté du 23 avril, publie, en première page, un éditorial signé de Wladimir D’ORMESSON, titré « LA HAUTE PORTEE D’UN DISCOURS » qui propose une analyse du message adressé aux paysans par le Maréchal Pétain le 20 avril lors de sa visite à Pau.
Fac similé de l’éditorial du 23 avril 1941.
LA HAUTE PORTEE D’UN DISCOURS
Les paroles que M. le Maréchal Pétain a adressées dimanche à la paysannerie française, ce ne sont pas seulement les hommes et les femmes qui cultivent le sol de France qui les écouteront avec respect et avec ferveur ; ce sont tous les Français conscients de la solidarité nationale.
A aucun moment, nous n’avons mieux compris les uns et les autres ce que nous devions à notre terre. Non seulement dans le sens spirituel, mais dans le sens matériel. Il aura fallu les épreuves incroyables que nous subissons tous pour que les Français, comblés dans les temps faciles par tant de richesses naturelles, apprissent ce que représentaient récoltes, cheptel et moissons, ce que signifiai le patient miracle de la terre.
Le Chef de l’Etat a dit aux paysans de France tout ce qu’il fallait dans ce langage sobre, exact et profond qu’est le sien. Sa définition du cultivateur est admirable. « Le citadin peut vivre au jour le jour, lui doit prévoir, calculer, lutter. Les déceptions n’ont aucune prise sur cet homme que dominent l’instinct du travail nécessaire et la passion du sol. Quoiqu’il arrive, il fait face, il tient. C’est un chef »
Par ses origines familiales, comme par la mission qu’il remplit à l’une des heures les plus difficiles et les plus sombres de notre histoire, le Maréchal Pétain a le droit de se dire lui-même « le premier paysan de France ». Car lui aussi fait face à l’adversité. Lui aussi, il tient bon et nous tenons avec lui. Lui aussi est un chef. Notre chef…
Combien le Maréchal a eu raison de rendre hommage aux femmes, aux enfants de nos campagnes qui remplacent, par un labeur accru, le mari et le père prisonniers ! C’est grâce à ces fatigues exceptionnelles, aggravées par l’épreuve morale de la séparation, que nos champs restent fertiles…
Non, les Français ne se plaignent pas. Ils savent très bien à quelles circonstances sont dues les difficultés de leur subsistance quotidienne. Mais ceux-là même qui se laisseraient aller ici et là, à quelques moments d’impatience – comment pourrait-il être parfaitement organisé dans la situation invraisemblable où nous sommes – trouveront, dans les paroles du Maréchal, la meilleure réponse à leurs critiques. Et le discours de Pau, qui, par-dessus la paysannerie, s’adresse à la France entière, accroîtra encore, s’il en était besoin, l’immense bonne volonté d’une nation qui souffre en silence, mais veut travailler d’un seul cœur, et avec la même foi, au relèvement de la Patrie.
Wladimir D’ORMESSON
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