Raoul Prat est l’une des figures les plus éminentes de la Résistance en Béarn. Le témoignage de Raoul Prat est assez tardif (milieu des années 1980), mais il est très éclairant sur l’histoire de la Résistance dans les zones de Monein et d’Oloron.

 

 

Contexte du témoignage de Raoul Prat par Claude Laharie.

 

    Ancien officier d’active, avec le grade de commandant, il est chef d’escadrille lorsqu’il décide, en novembre 1942, de rejoindre les rangs de la Résistance. Il choisit d’entrer dans l’Armée secrète et non au Corps franc Pommiès, en raison, semble-t-il, des liens qui l’unissaient déjà , au cours des mois précédents, avec le réseau civil Brutus. Il avait constitué dès 1941 un sous réseau rattaché à Brutus avec ses amis Castets, officier et percepteur, Bacqué, de Mauléon, Berdore, de Pau, et Léon Ladousse, assureur à Oloron. Dès cette époque, il apparaît comme un des précurseurs du mouvement de Résistance béarnais. 

Au printemps 1943, lorsque Paul Boudoube réorganise la Résistance départementale en secteurs géographiques, Raoul Prat devient,  sous le pseudo de Puget, le principal chef de ce secteur qui rassemble bientôt quatre compagnies:

– la première en vallée d’Aspe (chefs: Henri Sallet et René Lassus),

– la deuxième à Oloron (chef: Jean de Riquer),

– la troisième en Barétous (chef: Jean-Marie Lonné-Peyré)

– la quatrième à Monein (il en est le chef).

 

    Autour de Prat, l’état-major de la compagnie est composé de Joseph Borne (Jo), Paul Casacau, Charles Jungus (Charlot), André Lombard (Hélicon), René Mainhaugu (Biscuit), André Rougié (Major) et René Vasseur.

 

    Le 10 juillet 1944, Raoul Prat devient de chef de l’ensemble du secteur III. Les effectifs de ce secteur passent de 202 hommes au 1^er janvier 1944 à 705 le 20 août 1944. La compagnie de Monein passe alors sous les ordres de l’instituteur Léopold Joly.

 

    Pendant les combats de la Libération, Raoul Prat sera connu comme le chef du maquis itinérant du Laring / Lucq-de-Béarn / Estialesq, ainsi que le principal chef de la Résistance de l’entre-deux-Gaves.

 

    Son prestige est tel que, lorsque Jean de Riquer est arrêté par la Gestapo, le 4 juin 1944, il reçoit le commandement de la deuxième compagnie (Oloron) qui vient rejoindre la sienne.

 

Pour accéder au témoignage de Raoul Prat: cliquer ici.

Référence bibliographique:

LAHARIE Claude, Les Basses-Pyrénées dans la Seconde Guerre Mondiale (1939 – 1945), éditions Cairn, Morlaas, 2021.

Voir page 324-325 , 389 , 399.

 

Articles ,plus globaux,consacrés à l’Armée Secrète dans les Basses-Pyrénées, publiés sur le site bpsgm.fr:

L’ARMÉE SECRÈTE DANS LES BASSES-PYRÉNÉES. HISTORIQUE 1941-1944.

L’ARMÉE SECRÈTE DANS LES BASSES-PYRÉNÉES. LES SEPT SECTEURS D’OPÉRATIONS (1943-1944).

 

R. Prat est médaillé de la Résistance, décret du 6 septembre 1945.

 

 

R. Prat est homologué Forces Françaises Combattantes, Forces Françaises Libres, Forces Françaises de l’Intérieur.