Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Réseaux-renseignements et/ou évasion- ayant opéré dans les Basses-Pyrénées. WISIGOTH LORRAINE.

Wisigoth Lorraine

 

 

 

 

Réseau polonais d’action, de passage et de renseignements.

         Il est créé et organisé par le comte Andrzej Wyssogotha (M. Georges) en juillet 1940.

         Sa fonction est le passage en Angleterre, par l’Espagne, des soldats polonais s’étaient réfugiés en France après l’occupation de leur pays par les troupes allemandes et soviétiques, en septembre 1939 et qui veulent continuer la guerre. Ces volontaires de Polonais libres se regroupent principalement dans la région de Toulouse. Ils y sont pris en charge par des organisations clandestines franco-polonaises, affiliées aux services spéciaux, qui les incorporent dans leurs unités.

         Le réseau, centré sur Londres, est structuré en plusieurs branches. Dans le midi, il recouvre quatre départements, la Haute-Garonne, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Basses-Pyrénées. Il est organisé et subventionné, depuis Londres, par le FIS (Intelligence Service) et le BCRA. Son originalité réside dans le soutien de centaines de prêtres polonais réfugiés en France, qui mettent à sa disposition les refuges que l’Eglise de France leur a fournis ; les ecclésiastiques y reçoivent des clandestins, les nourrissent et les habillent, et y fabriquent des faux papiers. Les candidats au passage sont, en général, des Polonais évadés d’Allemagne, mais on trouve aussi des Français, des Yougoslaves ou des Tchèques, sans distinction d’origine ou de religion.

         Les passages des Pyrénées se font par les vallées bigourdanes, béarnaises ou basques. Les passeurs sont des montagnards confirmés, comme Barthélémy Dronde, facteur à Sainte-Engrâce. En 1943, les itinéraires conduisent les évadés, depuis Peyrehorade, vers Arnéguy, Saint-Etienne-de-Baïgorry, Uhart-Cize et Urepel (chez l’instituteur Cazetou, lui-même membre du réseau Castille), où la frontière est plus accessible qu’en Bigorre.

         A l’été 1943, le réseau est démantelé par la Gestapo. Une quarantaine de responsables sont arrêtés et la mission catholique polonaise est décimée, après la déportation de quatorze de ses prêtres. Les survivants rejoindront le réseau Bénédictine, sous l’autorité du BCRA.

Références bibliographiques :

– EYCHENNE (Émilienne). Les fougères de la liberté. Toulouse, Éditions Milan, 1987. –

– LAHARIE (Claude). « Les réseaux de résistance dans les Basses-Pyrénées », dans La Résistance dans le Sud-Ouest au regard d’autres espaces européens (1940 à nos jours). Éditions Cairn, Pau, 2016

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