Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Milice Française. Assemblée constitutive. Compte rendu donné par la presse locale.

Le quotidien local « Le Patriote des Pyrénées » daté du 1er mars 1943 donne le compte rendu de l’assemblée constitutive de la Milice Française pour les Basses-Pyrénes.

 

 

 

La réunion constitutive de la section départementale de la Milice Française a eu lieu le 28 février 1943, comme dans tous les départements de la zone sud « non occupée ».

En-tête de l’article.

 

Retranscription de l’article du Patriote:

A Pau.

 

Dimanche matin, 28 février, en même temps que dans tous les chefs-lieux de département de la zone sud, a eu lieu à Pau l’Assemblée Générale constitutive de la Milice Française.

La réunion s’est tenue dans la salle du cinéma « Béarn »sous la présidence de M. Grimaud, Préfet des Basses-Pyrénées, entouré de M. Pierre Verdenal , Maire de Pau et de toutes les autorités locales.

Sur la scène sobrement décorée d’une draperie tricolore qui sert de toile de fond et devant laquelle six miliciens en uniforme montent la garde, le chef départemental Dabbadie et le chef-adjoint Ct. Lauzier, ont pris place.

Après le chant de la Milice exécuté par les Miliciens qui se tiennent debout dans les travées et au pied de la scène, le chef Dabbadie demande la parole à M. le Préfet qui la lui accorde.

La séance commence par la lecture des textes de loi portant constitution et fixant les statuts de la Milice. Après quoi, tour à tour, les chefs Dabbadie et le chef-adjoint Lauzier prennent la parole pour exposer le but, l’esprit et les méthodes du nouvel organisme.

De ces deux discours dont les déclarations les plus énergiques ont été applaudies, il faut retenir ceci :

                La Milice Française est une force au service de la Patrie qu’elle se propose de servir de deux façons : en travaillant à la réalisation de la révolution Nationale et Sociale, en propageant ses idées et en défendant son œuvre « contre toutes les défaillances et contre toutes les trahisons » ; en coopérant éventuellement au maintien de l’ordre intérieur.

Or, de tous les ennemis de la Révolution Nationale et de l’ordre intérieur, donc de la Patrie, le plus redoutable est incontestablement le bolchevisme. On pourrait même dire que c’est le seul ; car tous les autres sont des comparses, le plus souvent aveugles et inconscients .

Ce sont d’ailleurs cet aveuglement et cette inconscience qui font la force principale du bolchevisme. C’est là le plus grand péril. C’est là pourquoi il menace plus particulièrement notre pays. Tandis que dans l’ensemble du monde civilisé les exploits de l’armée soviétique ont pour effet d’alerter l’opinion publique, en France, trop de citoyens, aveuglés par l’amertume de la défaite et la haine du vainqueur, se rassurent au contraire et se réjouissent follement. Dans ces hordes fanatiques au service de la plus effroyable barbarie qui ait jamais menacé la civilisation occidentale, ils ne veulent voir que des «libérateurs ».

Pendant ce temps et à la faveur de cet état d’esprit, la « Cinquième colonne » bolchevique s’organise dans l’ombre et n’attend plus que l’heure H pour passer à l’action ouverte. Sait-on que dans la seule ville de Toulouse, on évalue ses effectifs à 25 000 hommes, la plupart des étrangers ? Sait-on qu’il y a des « troïkas » (équipes de propagandistes) et de « francs-tireurs » (terroristes et saboteurs) jusque dans les campagnes béarnaises ?

Les données que la police a pu réunir sur le nombre et l’activité des agents soviétiques révèlent que le péril bolchevique dépasse en gravité tout ce que les Français les plus avertis pouvaient imaginer.

C’est pourquoi le Président Laval, parlant aux chefs départementaux de la Milice, pouvait leur dire :  « l’heure est grave, très grave.. ».

Il faut donc à tout prix que contre ce péril, la France Procède sans délai à une véritable mobilisation de toutes ses forces matérielles et spirituelles. De cette mobilisation, la Milice Française sera le noyau autour duquel viendront se rassembler tous les Français clairvoyants et e bonne volonté, oublieux de toutes nuances qui peuvent les diviser pour faire face au danger commun.

                Car c’est une erreur de croire que la Milice est uniquement une force de police supplétive. Ce n’est là qu’un aspect de son action. Elle comprend, il est vrai, une « Franc-Garde » spécialisée dans la défense éventuelle de l’ordre public, ce qui demande certaines aptitudes physiques, une préparation et un entrainement particuliers. Mais elle est ouverte et elle fait appel également à tous les Français de tout âge, de tout sexe, de toute condition pour travailler à une besogne qui n’est pas moins nécessaire et qui est de tous les instants : la lutte contre le mensonge et l’erreur, contre le poison des propagandes étrangères, la défense et le triomphe des vérités de salut public.

                A l’œuvre donc, et tout de suite, car le temps presse. Une étincelle, un succès des armées soviétiques même partiel, par exemple, peut à tout instant mettre le feu aux poudres, dont notre pays est bourré. N’oublions pas d’autre part que si la France se trouvait impuissante à rétablir ou à maintenir l’ordre chez elle par ses propres moyens, d’autres pourraient s’en charger à sa place. Pour l’honneur comme dans l’intérêt de notre pays, ce n’est pas à souhaiter.

                La France doit pouvoir se sauver elle-même, sinon elle ne ferait que changer de péril ou de trépas. Pour que vive la France, vive donc la Milice Française !

                                                                                                                                                                                                              H.S.

Cet article est accompagné d’un encadré intitulé: « Le message de M. Joseph Darnand « .Pour accéder à ce message: cliquer ici..

Pour accéder à l’édition du Patriote du 1er mars 1943: cliquer ici.

L’assemblée constitutive de la Milice pour les Basses-Pyrénées a fait l’objet d’un compte rendu établi par le service des Renseignements Généraux.

Pour y accéder: cliquer ici.

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