Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Le camp de Gurs

Source : ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES PYRENEES ATLANTIQUES

 

  • Un dossier pédagogique sur Le camp de Gurs a été réalisé en 2010 dans le cadre d’un partenariat associant l’Amicale du camp de Gurs, les Archives départementales et l’association Destination Patrimoine.

Camp-de-GursLe camp de Gurs situé sur la lande de Gurs, dans le département des Basses-Pyrénées, entre Oloron et Navarenx est un des symboles des années noires de la France de Vichy.

Edifié à la hâte du milieu du mois de mars à la fin du mois d’ avril 1939, il accueille les réfugiés espagnols et les brigadiers. Le gouvernement français a donc accepté le principe de l’internement pour des réfugiés politiques qui semblent gênants et dont on se méfie. D’ailleurs, l’opinion béarnaise craignait les perturbations, mais le camp constituait une curiosité et une attraction pour les promenades dominicales! Il y eut plus de 20000 espagnols et plus de 6000 «  internationaux » internés à Gurs entre avril 39 et mai 40.

A partir de mai 1940, Gurs héberge plusieurs catégories « d’indésirables » (communistes, opposants autrichiens, polonais et allemands, et notamment des femmes, les « Gursiennes ») : ce sont des ressortissants étrangers en France et dont on se méfie. Presque tous les internés sont libérés à la fin de juillet 1940, mais le camp, malgré son état de délabrement avancé n’est toujours pas fermé.

A l’automne 40, arrivent 7700 Juifs expulsés d’Allemagne du Sud 0uest (Pays de Bade, Palatinat et Sarre) et 300 du Luxembourg. Il y eut 20000 internés juifs en 3 ans, désignés sous la formule « étrangers en surnombre dans l’économie française ». Certains sont morts au camp et enterrés dans le cimetière du camp où il reste 1073 tombes.

Dès 1942, le camp devint le premier maillon de la chaîne de la déportation vers les camps de transit, comme Drancy, puis vers les camps d’extermination, comme Auschwitz : 6 convois, partis les 6, 8, et 24 août, le 1er sept. 1942, et les 27 février et 3 mars 1943, menèrent alors à l’extermination 3907 « Gursiens ».

De 1944 à 1945, au moment de la libération, le camp servit de centre d’internement pour 1500 collaborateurs, 300 soldats allemands prisonniers, tout en hébergeant encore des émigrés espagnols et des déserteurs des armées franquistes.

Le camp de Gurs ferma officiellement le 31 decembre 1945.

Au total 60000 hommes, femmes et enfants ont été enfermés à Gurs. 1067 y sont morts. Pour près de 4000 personnes, il fut une antichambre des camps d’extermination.

Les souffrances physiques et morales des internés font de Gurs un lieu de survie. Des organismes de secours tentèrent de soulager la dureté du quotidien, et une activité artistique permettait de maintenir un semblant de vie sociale.

Ce dossier propose quelques pistes pédagogiques en fonction des disciplines enseignées et également du niveau des élèves.

Aujourd’hui le camp est devenu un lieu de mémoire à part entière, grâce à l’action de différentes associations et à travers le mémorial et le sentier historique constitué en 2007.

Pour en savoir plus:

Amicale du camp de Gurs

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