Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Itinéraires d’évasion par le col de la Pierre-Saint-Martin.

Luc Tillard a réalisé et présenté un mémoire de recherche (année 2017 – 2018) intitulé: « Les chemins d’évasion dans les Pyrénées-Atlantiques lors de la Seconde Guerre mondiale (1940/1945) : le cas de la Pierre-Saint-Martin et de la scierie de Mendive » dans lequel il retrace l’histoire de ces deux secteurs de passages vers l’Espagne. Afin de proposer une valorisation touristique et culturelle concrète de ces lieux, il reconstitue les itinéraires empruntés par les candidats à l’évasion et leurs passeurs.

Dans le secteur de la Pierre-Saint-Martin, il décrit différents parcours conduisant au col de la Pierre-saint-Martin et un chemin conduisant à celui d’Urdaite.

 

Légende :
Double étoile bleu – Les différents départs et les différentes arrivées.
Rond jaune – Les sites historiques, culturels, touristiques, et économiques.
Triangle rouge – Pic d’Arlas.
Losange vert – Crête du Benou.
Losange bleu – Etapes.
Rond rouge – Bois de Guilhers.
Rond Bleu – Lac d’Anie.

 

 

 

 

 

Le chemin 4 – Repéré sur la carte en rose – est le chemin reliant Arette à La Pierre Saint-Martin en passant par La Mouline. Cette voie serait en fait un chemin pastoral que les bergers empruntaient depuis des temps très anciens pour faire monter leurs bêtes en montagne. Il correspondrait sur certaines portions au tracé de la route actuelle reliant la commune à son col. Son départ se fait au quartier de La Mouline, là où cessait la route carrossable à l’époque. Arrivé au centre du lieu-dit, il faut prendre un chemin sur la droite qui se trouve entre plusieurs maisons, puis cinquante mètres plus loin prendre à gauche lors de l’embranchement. Ensuite, il faut poursuivre ce chemin toujours en direction de la montagne. Une grande partie de cette ballade longe le ruisseau l’Abat d’Aurèye jusqu’à ce qu’il faut le traverser et rejoindre un sentier qui rattrape une route qui passe près du ravin des Courrèyes. Ici, il vous faudra reprendre le sentier et continuer à travers bois. Très vite vous allez passer près du camp d’Urdette puis atteindre la crête de Benou. En continuant ce chemin on arrive sur Sainte-Gracie. De là, deux choix s’offrent à vous qui dans tous les cas mènent au col de Suscousse, soit le chemin de droite qui vous fera passer par le col de Sainte-Gracie puis longer la D632, soit par le chemin de gauche qui vous fera découvrir le bois de Guilhers. Si vous continuez un peu plus sur ce col en direction de la D132 vous pourrez voir une source et une fontaine. Je vous conseille ensuite de reprendre le col et arriver sur la route, prendre le premier chemin à gauche qui passe par Coume de Cagastié pour rejoindre la D113. Longez-la sur une quarantaine de mètres puis repiquez sur la gauche à travers la prairie en direction de la forêt. Longez la forêt sur la droite sur moins d’une centaine de mètres et vous retomberez sur un chemin qui passe à travers les bois en parallèle à la route de La Pierre Saint-Martin. Lorsque vous retombez sur la route, il faut la traverser puis passer devant deux chalets sur votre gauche, et prendre un sentier qui mène au lac de la station de ski et qui traverse la station de ski. Ainsi, vous apercevrez un premier gouffre, puis un deuxième au col de Mahourat. Ensuite, il faut continuer ce chemin qui passe par Coume Mayou et rejoint le col d’Arlas. A partir de ce point-là, il n’y a plus qu’à suivre le chemin menant au col de La Pierre Saint-Martin.

Stèle aux évadés de France. Col de la Pierre-Saint-Martin

 

Le chemin 5 Parcours A – Repéré en vert – le chemin de Lescun. Depuis la mairie de Lescun, prendre la D340 en direction de la montagne. Continuez sur environ deux kilomètres, puis prenez le chemin des Hosses qui mène à la route du parking de Napia. Là, prendre la piste de Napia à Sanchese qui est en fait l’itinéraire du HRP[1] étape 8 qui monte et passe au plateau de Sanchese, puis au lac d’Anie, et au pic d’Arlas. Arrivé à ce pic, il vous faut soit le contourner par la gauche en empruntant le chemin du col de Pescamou qui passe du côté espagnol de la frontière soit prendre le chemin du pic d’Arlas, le grimper puis redescendre sur le chemin du col d’Arlas qui mène ensuite au col de La Pierre Saint-Martin. Ces deux passages se rejoignent au chemin du col d’Arlas[2].

 

 

Parcours B : Il est aussi possible depuis Lescun d’emprunter le chemin de grande randonnée le GR10 qui passe par le refuge de l’Aberouat et arrive à La Pierre Saint-Martin qui est tracé sur Google Earth.

Ces deux chemins en partant de Lescun sont déjà repérés par les chemins de randonnée existant tels que HRP et GR, et font une vingtaine de kilomètres chacun. De plus, ils peuvent comporter plusieurs variantes, au choix des randonneurs.

Le chemin 6 – Repéré en orange – est le chemin par Barlanes, en parallèle au chemin par Arette, passer près d’Issarbe pour reprendre sur le col de La Pierre Saint-Martin. En partant de Barlanes, il faut suivre la D632 jusqu’à la ferme Loubet où il faut prendre le chemin qui s’enfonce dans la forêt sur la gauche en face de l’entrée de la ferme. Ce sentier repique sur le chemin Espartite sur plusieurs centaines de mètres et rattrape un sentier au milieu des arbres. Il faut suivre ce sentier le long du ruisseau du col de Sudou, passer par Cambot et continuer en direction de Larranche. A partir de là, continuez le chemin le plus droitement possible pour atteindre le ravin de Larruga puis le Bénou. Il faut faire très attention car dans cette zone il y a beaucoup de sentiers qui se ressemblent tous, et qui peuvent très vite induire le marcheur en erreur. Du Bénou continuer le sentier jusqu’au Soum du Coutchet de Planté. De là, prendre le chemin qui longe la D632 pour rejoindre le col de Sainte-Gracie. Ensuite, continuer le chemin de la même façon que celui montant depuis Arette à la frontière.

Le chemin 7 – Repéré en violet – représente les deux chemins passant par Sainte-Engrâce. Le parcours A, appelé le chemin des hirondelles, car cette voie était empruntée par des jeunes femmes espagnoles venant travailler en France dans l’industrie de l’espadrille le temps d’une saison d’où le nom des hirondelles. Ce chemin passait par le col d’Urdaite situé seulement à 1418 mètres et reprenait le chemin de Saint-Jacques de Compostelle[3]. Depuis l’église et le cimetière datant d’avant le XIIIème siècle à Sainte-Engrâce, prendre la route de l’église qui part vers le sud en direction de la ferme Etxebarnea. Il faut traverser la rivière Uhaitza puis prendre le premier chemin sur votre droite qui passe devant la ferme Ibarborba. Continuer puis prendre le sentier en direction du sud qui longe un ruisseau pendant très longtemps. Sur le trajet vous pourrez voir Résurgence, une grotte, mais aussi les gorges d’Ehujarre et la grotte de Molerse. Ce sentier débouche sur une zone dégagée avec beaucoup de sentiers identiques, il faut faire très attention de ne pas se perdre. Il faut prendre le sentier qui monte vers Sargateko Lepoa, puis redescendre sur un plateau qui mène au cayolar d’Ihizkondize. Continuer vers le sud, vers le Port de Cortaplana, puis prendre le chemin de crête jusqu’au Port d’Urdaite. Enfin de ce port, il est aisé de rejoindre la route menant à Isaba par un chemin.

Parcours B : partait de Sainte-Engrâce pour rejoindre le col de La Pierre Saint-Martin. Comme pour le premier itinéraire, le plus intéressant est de partir de l’église de Sainte-Engrâce pour visiter ce magnifique monument historique. Cet itinéraire reprend celui du GR 10. Il faut prendre la route de l’église vers le sud en direction de la ferme Solanenea et du ravin d’Arpidia. Depuis là, vous trouverez un chemin qui passe devant Arphidesargia et la source d’Harrigagna. Continuez sur Zélukobortha où le sentier commencera à être très sinueux pour la montée au bois de Lèche. En continuant vous atteindrez la cabane d’Escuret de Bas et une grande plaine avec plusieurs sentiers possibles. Sur cette plaine se trouve cinq gouffres ainsi que la cabane de Féas et la cabane du Coup. Après cette dernière, il faut continuer en direction du Soum de Lèche, soit par la prairie soit par la route semi-carrossable. Enfin, continuez ce sentier et vous arrivez directement au col de La Pierre Saint-Martin.

 

Les dénivelés ainsi que les longueurs des chemins ont été calculés avec le site Géoportail des différents départs aux différentes arrivées. Quant à la durée, elle est calculée grâce au site itirando.

Le chemin 4 a un dénivelé de 1858 mètres sur plus de 17 kilomètres, un peu moins de dénivelé en empruntant les variantes autour de Sainte-Gracie et le col de Suscousse. Ces chemins se font en 6 à 7 heures de marche sans pause.

Le tracé 5 A long de près de 18 kilomètres comprend un dénivelé de 1752 mètres, et un peu moins si on contourne le Pic d’Arlas. En moins de 6 heures 45 on peut réaliser ces deux tracés. Pour l’itinéraire B qui passe par le Pas de l’Osque et fait plus de 16 kilomètres le dénivelé est de 1490 mètres et accessible en moins de 6 heures, tandis que pour sa variante qui rencontre la fontaine de Camplong de 19 kilomètres de long, le dénivelé est bien plus important, de 1701 mètres, il faut bien une heure de plus.

Pour le sixième chemin de près de 17 kilomètres, le dénivelé est de 2232 mètres et la randonnée dure environ 7 heures.

Enfin pour les deux chemins 7 qui sont presque moitié moins long que les précédents, les dénivelés sont également bien moins importants. Pour la portion A il y a 1252 mètres de dénivelé sur une dizaine de kilomètres pour près de 4 heures de marche, et pour l’itinéraire B d’environ 8 kilomètres, le dénivelé est de 1233 mètres avec une demi-heure de moins à marcher.

 

[1] Haute randonnée pyrénéenne.

[2] https://www.routeyou.com/fr-fr/route/view/4382989/itineraire-de-randonnee-pedestre/hrp-etape-8

[3] http://www.randonnee-pays-basque.com/post/show/id/40 

Publié avec l’autorisation de Luc Tillard, auteur du travail de recherche.

 

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