Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Censure. Traitement de 2 faits divers imposé à la presse locale par le chef régional de la censure. Décembre 1943.

Le 7 décembre 1943, le chef régional de la censure – Henri Peyre – adresse à sa hiérarchie un compte-rendu pour l’informer du traitement de l’information relative à deux faits divers qu’il impose à la presse locale.

 

Cette note est diffusée également au bureau locaux de la censure à Pau et à Tarbes.

Transcription du compte rendu. 

 

« SECRET »

N° : 3053                                                                                                  Pau, le 7 décembre 1943.

 

Le Chef Régional de la Censure

à Monsieur le Directeur

des Services de la Censure.

Ministère de l’Information.

Hôtel de la Paix.

VICHY.

 

COMPTE-RENDU

 

                Dans la nuit du 6 au 7 Décembre 1943, à 22h50, deux pétards ont explosé sur la place de Verdun à PAU mettant hors d’usage une presse à fourrage.

                Ces deux engins d’origine anglaise et, selon toute vraisemblance, parachutés, ont été placés par deux spécialistes contre les organes essentiels de la machine en question.

                Consulté pour la forme, car l’attentat ne visait pas l’armée allemande, la C.M.A. de TOULOUSE n’a pas interdit la diffusion de cette nouvelle qui a paru dans les quotidiens palois du soir, diffusion au demeurant fort opportune car beaucoup de Béarnais en général et beaucoup trop de Palois, en particulier, ne prennent pas encore le terrorisme au sérieux.

                D’autre part, le 7 Décembre à 6 heures du matin, mais cette fois à TARBES, a été découvert dans la rue St-Martin le cadavre d’un homme enveloppé d’un sac, portant cette étiquette : « MOUCHARD ».

                Comme il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un agent double qui vient d’être l’objet d’un règlement de compte, l’affaire a été traitée dans la presse d’après une version établie par la Censure de Tarbes d’accord avec les autorités Françaises, comme un banal fait divers sans qu’il y ait eu lieu de consulter la C.M.A. de TOULOUSE.

Mention manuscrite : cc pour information à Pau et à Tarbes.

 

Source: AD 64 cote 71 W 22

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